Culture
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Lancé en 2021, le réseau VESTA regroupe des propriétaires membres de l’Association Royale des Demeures historiques et Jardins de Belgique, qui ouvrent leurs demeures privées au public. Il compte aujourd’hui plus d’une cinquantaine de membres répartis dans les trois régions du pays – Wallonie, Bruxelles, Flandre – dont certains fleurons de notre patrimoine national. L'ouverture au public se fait sous diverses formes : visites extérieures ou intérieures, individuelles ou guidées, accueil d’événements culturels, location événementielle, espaces de restauration ou encore hébergement.
En juin 2024, la première édition du festival Vestalia a vu le jour, avec pour objectif d’offrir une vitrine promotionnelle et médiatique récurrente au profit du réseau et de ses membres. Le nom de ce festival fait écho aux Vestalies antiques, période durant laquelle les Romains rendaient hommage à Vesta, la déesse protectrice du logis et de la famille. Vestalia a pour but d’apporter un éclairage sur les nombreuses activités organisées dans les diverses demeures, et de souligner le rôle des propriétaires privés pour la sauvegarde, la restauration et la transmission du patrimoine.
Un riche programme d'activités, mêlant visites, concerts, parcours et autres initiatives, est proposé pour Vestalia 2025 qui a lieu du 7 au 15 juin et dont tous les détails sont repris sur le site www.visitvesta.be.
C.F.
Article mis en ligne en mai 2025

Resté fermé pour travaux de rénovation, le KBR museum – situé Mont des Arts à Bruxelles – vient de rouvrir ses portes au public, ce 23 mai. Ce musée bruxellois s'articule autour de l'exceptionnelle collection de manuscrits des Ducs de Bourgogne. Des ouvrages, souvent ornés de magnifiques enluminures, qui sont complétés par une sélection régulièrement renouvelée d'imprimés, de gravures, de peintures et de sculptures issus des collections de KBR et proposés par certains prêteurs. Toutes ces pièces dressent un tableau vivant et complexe de la passionnante époque bourguignonne et habsbourgeoise de la période de transition entre le Moyen Âge et l'époque moderne. En plus de découvrir la vie culturelle, artistique, religieuse, politique et littéraire du Siècle d'Or, les visiteurs entament désormais aussi un voyage musical à travers cette période fascinante en profitant d'une expérience musicale unique dédiée à la polyphonie des XVe et XVIe siècles.
En effet, avec le projet Maîtres de la polyphonie, le KBR museum enrichit son parcours d'une nouvelle dimension polyphonique. On y découvre le rôle majeur des polyphonistes franco-flamands dans les Pays-Bas méridionaux aux XVe et XVIe siècles ; un rôle qui n'est pas sans rappeler celui des primitifs flamands dans la peinture et des enlumineurs dans les manuscrits. La musique polyphonique était alors le produit culturel qui s'exportait le mieux. Aujourd'hui, le KBR museum redonne vie à cette riche tradition musicale à travers des images et des récits, mais aussi en musique. Faisant la part belle à des œuvres soigneusement sélectionnées, la scénographie consacrée à la polyphonie franco-flamande occupe une place de choix dans le parcours muséal. Elle tisse des liens passionnants entre l'image et les sons, le passé et l'expérience sensorielle. Des polyphonistes tels que Josquin des Prés, Johannes Ockeghem et Adrian Willaert y trouvent leur place aux côtés des autres maîtres flamands.
C.F.
Article mis en ligne en mai 2025

Une expérience ludique, interactive et gourmande est à découvrir au Musée de la Frite, récemment inauguré au cœur du centre-ville à Bruxelles. Un lieu d’une superficie de 900 m² s’étendant sur trois étages et entièrement dédié à l’univers de la frite et à son ingrédient de base : la pomme de terre. Avec 1.645 objets exposés, le musée retrace l’histoire fascinante de la pomme de terre et de la frite, de ses origines mystérieuses à son statut de star du street food. Cet espace immersif propose un voyage à travers l’histoire, la culture et les traditions des mets emblématiques de la Belgique : l'histoire de la pomme de terre mais aussi l'évolution de la frite au fil du temps, ainsi que les secrets de sa parfaite cuisson. Le musée lève aussi le voile sur ce qui différencie les frites belges de leurs cousines françaises. Le tout dans une atmosphère moderne et interactive. Pour terminer le parcours en beauté, une dégustation gratuite d’un cornet de frites, au cœur d’une reconstitution d’un parc bruxellois typique, est offerte.
Musée de la Frite : 26-28 rue de l'Etuve - 1000 Bruxelles
L.B.
Article mis en ligne en mai 2025

«Kean» d’Alexandre Dumas, adaptée par Jean-Paul Sartre, est la pièce – en cinq actes – qui est à l’affiche du Théâtre Royal des Galeries jusqu’au 25 mai, dans une magnifique mise en scène d’Alain Leempoel et dans laquelle Daniel Hanssens assure avec brio l’interprétation du rôle complexe du personnage principal : Kean. Un Kean torturé et écartelé entre les rôles qu’il incarne sur scène et l’homme caché derrière l’acteur, entre ses doutes et son envie d’être.

Edmond Kean (1787-1833) est un célèbre comédien britannique. Il triomphe au Théâtre Royal de Drury Lane et le tout Londres vient l’applaudir. Deux femmes du monde l'aiment : la comtesse Eléna, épouse de l’ambassadeur du Danemark, et Anna Damby, jeune et riche héritière bourgeoise. Kean est débauché, couvert de dettes, ivrogne et coureur de jupons, mais cependant le prince de Galles en a fait son ami. Kean est un homme excessif, qui se livre avec volupté à l'insolence, à la générosité et au mépris. Pour Kean, le théâtre est bien plus qu’une simple carrière. C’est le lieu où il peut exprimer son génie et sa passion, mais qui deviendra aussi celui de sa destruction personnelle. La tension entre son rôle d’artiste et son mode de vie autodestructeur est au cœur de la pièce. Dans laquelle on retrouve, aux côtés de Daniel Hanssens, les interprètes : Laurence D’Amelio, Shérine Seyad, Christel Pedrinelli, Jean-Michel Vovk, Dominique Rongvaux, David Leclercq, Pierre Poucet, Michel Hinderyck, Marc De Roy, Virgile Magniette et Robin Van Dyck. Les costumes sont de Françoise Van Thienen, la scénographie de Lionel Lesire (jeu de miroirs et couvertures géantes de livres), les créations lumières de Laurent Comiant et le décor sonore de Laurent Beumier.
(tél. 02 512 04 07 – www.trg.be)
M.VD.
Article mis en ligne en mai 2025

Dans la cadre de la présidence polonaise du Conseil Européen, le Design Museum Brussels propose actuellement, et jusqu’au 28 septembre, Looking Through Objects : une exposition temporaire présentant les créations récentes de seize designers polonaises, illustrant le rôle majeur que les designers femmes jouent aujourd’hui en Pologne.
Du design de produits à la pièce unique, ces créations racontent la richesse de réalisations singulières. La sélection d’objets retenus offre un aperçu du champ du design en Pologne. Il s’agit de comprendre l’influence et la contribution de ces designers au processus créatif : leurs inspirations, leurs stratégies et leurs approches des matériaux. La multitude de visions créatives et de modes de pratique du design prouve que l’art, l’artisanat et la technologie sont combinés et peuvent coexister dans un projet simple. De l’approche pragmatique à la liberté créative, les processus sont multiples et cette exposition en est le reflet.
C.F.
Article mis en ligne en mai 2025

La pièce « Dragon », d’après l’œuvre de l’auteur soviétique Evguéni Schwartz, est à découvrir au Théâtre Royal du Parc jusqu’au 30 mai. Une pièce proposant une réflexion sur le pouvoir et la liberté et qui fustige tous les régimes autoritaires fondés sur la peur, la manipulation et la soumission collective.
Depuis quatre siècles, un dragon à trois têtes règne en despote sur un village. Chaque année, une jeune fille est sacrifiée. Cette fois, c’est Elsa qui a été désignée. Mais un soir, Lancelot –homme mystérieux et chevalier libérant les peuples opprimés – arrive dans le village. Guidé par un chat qui parle, il découvre la terrible emprise du dragon sur les habitants, mais aussi leur soumission. Lancelot s’éprend d’Elsa et propose de combattre le monstre. Un duel est organisé. Lancelot sort victorieux, mais mortellement blessé, et disparait. Le dragon est mort, mais la libération attendue n’a pas lieu car le bourgmestre prend le pouvoir en imposant une nouvelle tyrannie. Il prétend vouloir le bien de tous, mais instaure une dictature maquillée sous des atours démocratiques. Il décide d’épouser Elsa de force. Cette dernière refuse et, aidée par Lancelot, qui réapparait, elle incite les citoyens à se réveiller, devenant à son tour une figure de la résistance. Elle exhorte les citoyens à la vigilance et au courage de la démocratie.
Créé et réalisé par Axel De Booseré et Maggy Jacot, ce spectacle est joué par Mireille Bailly, Julien Besure, Karen De Paduwa, Fabian Finkels, Thierry Janssen, Othmane Moumen, Marvin Schlick et Elsa Tarlton.
(tél. 02 505 30 30 – www.theatreduparc.be)
M.VD.
Article mis en ligne en mai 2025

Après d’autres grandes villes européennes et américaines, l'exposition Amazônia du célèbre photographe franco-brésilien, Sebastião Salgado, est visible à Bruxelles. Elle se tient à Tour & Taxis (Shed/Hangar 4bis) jusqu’au 9 novembre 2025.
Pendant sept ans, Sebastião Salgado a parcouru l’Amazonie brésilienne, à bord de petits bateaux ou dans les airs. Il a photographié la forêt, les rivières, les montagnes, ainsi que les peuples qui y vivent, en tissant des liens avec eux. Dans cet univers profond, l’immense puissance de la nature se fait sentir comme dans peu d’autres endroits de la planète.
L’exposition présente plus de 200 photographies, en noir et blanc, accompagnées d’immenses projections, à la mesure de cette nature hors norme. En outre, des films permettent d’entendre celles et ceux qui habitent la forêt et de saisir la richesse de leur culture. Ils nous montrent, par ailleurs, que, dans les zones protégées où vivent les communautés indigènes, qui en sont les gardiens ancestraux, la forêt n’a subi presque aucun dommage.
Sebastião Salgado nous plonge dans un monde à la fois riche et fragile, accompagnée d'une œuvre sonore spécialement créée par Jean-Michel Jarre, mêlée à des sons naturels de l'Amazonie, captés par le Musée d'Ethnographie de Genève.
L’exposition propose une expérience inclusive conçue pour tous, y compris les visiteurs malvoyants.
Amazônia est bien plus qu’une exposition ; c’est un voyage sensoriel complet, nous invitant à nous perdre et à découvrir la magnificence de ce sanctuaire naturel. Par la force de ces images, Sebastião Salgado et son épouse, Lélia, espèrent stimuler un engagement collectif en faveur de la préservation de cet inestimable patrimoine de l’humanité, qu’est l'Amazonie et ses communautés autochtones.
J.R.
Photo : Mont Roraima. Etat de Roraima, Brésil, 2018 / © Sebastião Salgado.
Article mis en ligne en mai 2025

Deux nouveaux monuments miniatures polonais viennent d’être installés sur le site de Mini-Europe : le Palais sur l'Île, bâtisse baroque transformée par le Roi Poniatowski en maison de bain, représentant l'élégance et la grandeur du patrimoine classique polonais. Ainsi que la Statue de Frédéric Chopin, rendant hommage au célèbre compositeur polonais, dont la musique, inspirée par la nostalgie de sa patrie, a révolutionné la musique classique mondiale. Les deux monuments originaux se situent dans le Parc Lazienki, le plus grand parc de Varsovie et véritable écrin de verdure qui respire la culture et l’histoire polonaises.

Les deux nouvelles maquettes viennent s’ajouter aux deux déjà existantes à Mini-Europe depuis 2004, l’année où la Pologne est entrée dans l’Union Européenne : la Cour d'Arthus à Gdansk, une maison de style néo-gothique qui accueillait les marchands de toute l'Europe, notamment de la Hanse du Nord. Et le Monument des Trois Croix à Gdansk qui rend hommage aux victimes des chantiers navals lors des luttes syndicales et symbolisant le mouvement Solidarnosc dans sa lutte contre l'autorité soviétique.
Pour célébrer la richesse culturelle de la Pologne – qui assure, jusqu’au 30 juin 2025, la Présidence du Conseil de l'Union Européenne – Mini-Europe organise un week-end polonais, les 26 et 27 avril 2025, offrant aux visiteurs l'occasion de découvrir des spécialités culinaires, de profiter d'animations culturelles et folkloriques, de participer à des ateliers familiaux et de découvrir l'artisanat polonais.
C.F.
Article mis en ligne en avril 2025

La Maison de l’Histoire Européenne – située 135 rue Belliard à 1040 Bruxelles – présente, jusqu’au 11 janvier 2026, sa première exposition photographique collective. Elle est intitulée Passé composé (Presence of the past) et est axée sur l'engagement des Européens vis-à-vis de leur passé et d'une interrogation sur les multiples façons dont nous invitons le passé dans le présent. Elle s’intéresse à notre besoin d’Histoire et à nos interactions avec le passé, à travers plus d’une centaine de photographies : 27 projets photographiques émanant de 14 pays; la plupart des projets ayant été choisis pour leur dimension documentaire. L’exposition comporte sept sections : Destination histoire, Commémorer à l’ère post-héroïque, Rejouer l’histoire, Fabriquer des héros, Dé-commémorer, Le passé comme paysage ainsi que Historiennes et historiens du quotidien.
A noter aussi que des étudiants du Département de photographie de l'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre ont été invités à créer un contrepoint aux thèmes et aux photographies sélectionnés par le musée; et que le public peut également laisser son empreinte dans l'exposition notamment en exposant des photographies anciennes.
C.F.
Article mis en ligne en mars 2025

Pièce de Emmanuel et Armelle Patron – qui sont frère et sœur – «Chers Parents» est actuellement à l’affiche du Théâtre Royal des Galeries. Une comédie qui parle de la famille, d’amour, d’argent, de la fragilité de l’humain, de l’instabilité des sentiments, de la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous et de ce que les parents doivent à leurs enfants. Des rebondissements de situation se succèdent, les réparties fusent et les mots claquent, avec cynisme et férocité, entre les cinq personnages de cette petite famille, en plein déséquilibre à la suite d’un évènement inattendu qui va remettre en question le lien familial.
Jeanne et Vincent Gauthier, la bonne soixantaine, sont les parents de Pierre, Louise et Jules ; trois enfants adultes qui s’adorent et aiment profondément leurs parents. Alors, lorsque ces derniers leur demandent de venir les rejoindre d’urgence, tous trois sont bouleversés et, pensant qu’il est arrivé quelque chose de grave à un de leurs parents, ils rejoignent la maison où ils ont grandi. Maison qui représente symboliquement leur jeunesse, l’amour de cette famille et où, après avoir pris connaissance de la raison pour laquelle leurs parents les ont rassemblés, tout va basculer…
Les parents expliquent qu’ils vont ouvrir un orphelina au Cambodge. Les enfants questionnent quant au financement de ce projet et découvrent alors que les parents ont gagné au lotto. Les enfants, tout d’abord heureux de chacun récolter une partie des gains, vont finalement reprocher aux parents que les montants qui leur sont réservés sont dérisoires par rapport au gain total engrangé. Cette famille tellement aimante et très unie se retrouve alors dans le déséquilibre total.
La pièce «Chers Parents» est jouée par Marie-Paule Kumps (la mère), Bernard Cogniaux (le père), Toussaint Colombani (Pierre), Juliette Manneback (Louise) et Hugo Gonzalez (Jules). La mise en scène et les costumes sont de Cécile Florin, la scénographie de Francesco Deleo et les lumières de Laurent Comiant. Une remarquable comédie à découvrir jusqu’au 13 avril.
(tél. 02 512 04 07 – www.trg.be)
M.VD.
Article mis en ligne en mars 2025

Chef-d’œuvre et comédie la plus célèbre de Marivaux, «Le jeu de l’amour et du hasard» est proposé au Théâtre Royal du Parc jusqu’au 12 avril, dans une magnifique mise en scène de Daphné D’Heur faisant évoluer les comédiens dans un univers ludique verdoyant et ponctué de musiques des années 70-80. Un chassé-croisé amoureux qui questionne sur les relations amoureuses et sociales tout en offrant une réflexion sur la nature humaine, à travers le prisme du jeu et des déguisements. Au cœur de la pièce se trouve la question de l’amour, ses méandres et ses complexités. Les personnages principaux se déguisent pour mieux comprendre leurs sentiments respectifs.
Silvia apprend que son père Orgon souhaite la voir mariée à Dorante, le fils d’un ami. La jeune femme refuse d’épouser un inconnu et, avant l’arrivée imminente de ce dernier, elle élabore un stratagème afin de l’observer incognito. Pour sonder la sincérité de Dorante, Silvia prend la place de sa femme de chambre Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin dans le même but de scruter sa promise.
Ainsi travestis, les deux couples seront les dupes de ce jeu de hasard et d’amour orchestré par le père de Silvia et son fils Mario qui profitent de l’occasion pour se divertir en taquinant Bourguignon (Dorante) et Silvia qui se fait passer pour Lisette..
La belle scénographie du spectacle présente des jardins et labyrinthes symbolisant les méandres des amours et des relations humaines. Inspiré par l’art topiaire - à savoir la taille des arbres et des haies de manière ludique – ce jardin, invitant à la perte, à la recherche et à la dissimulation, devient une métaphore de la complexité des sentiments amoureux.
Les six comédiens sur scène sont Phèdre Cousinie Éscriva (Silvia), Quentin Minon (Dorante), Emmanuel Dell’Erba (Orgon), Benjamin Van Belleghem (Mario), Laurie Degand (Lisette) et Antoine Minne (Arlequin).
(tél. 02 505 30 30 – www.theatreduparc.be)
M.VD.
Article mis en ligne en mars 2025
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S’inscrivant au cœur de l’année «Art Déco 2025» organisée en région bruxelloise et célébrant le siècle écoulé depuis l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris 1925, le Brussels Art Nouveau Art Déco Festival – le BANAD Festival – célèbre, du 15 au 30 mars, le centenaire de l’Art Déco. Sa programmation met ce style architectural particulièrement à l’honneur en ouvrant notamment les portes de demeures privées et lieux remarquables habituellement fermés au public.
Répartis successivement en trois zones géographiques de la Région de Bruxelles-Capitale et se déclinant sur les trois derniers week-ends de mars, une soixantaine de bâtiments aux typologies variées accueillent les visiteurs : des hôtels de maître et des maisons particulières, des immeubles de bureaux ou à appartements, ainsi que des édifices publics (musées, maisons communales, lieux de culte…) et des ateliers d’artistes. Cette 9e édition du BANAD Festival s’articule majoritairement sur une programmation Art Déco avec 60% de lieux affichant ce style, 25% d’Art Nouveau et 15% de modernisme. Au programme : des visites d'intérieurs permettant d'appréhender l'œuvre globale des architectes, de comprendre les évolutions et nuances entre les styles ; des parcours guidés (à pied ou à vélo) organisés dans différents quartiers de Bruxelles ; des conférences ; des activités inclusives et familiales ; et aussi les incontournables Foire d'Objets et Salon des Restaurateurs & Experts. Parmi les axes transversaux qui tissent cette programmation, épinglons quelques exemples parmi d'autres. Comme les œuvres de Victor Horta dont il est fascinant de suivre le fil chronologique et l'évolution stylistique. Depuis la maison Autrique, première maison bruxelloise érigée en 1893, et l'hôtel Tassel, construit au même moment et considéré comme la premier bâtiment Art Nouveau. En passant par les hôtels Solvay (1897), van Eetvelde (1895, 1899 et 1901) et Max Hallet (1903) : sublimes fleurons d'un style emblématique qui s'éteindra avant la Première Guerre Mondiale, période où l'œuvre de Victor Horta va alors évoluer vers des lignes plus sobres comme celles du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (1922-1929) ou de la Gare Centrale (1936) qui les rapprochent d'une esthétique Art Déco.
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Antoine Courtens, lui, a construit simultanément un hôtel particulier, scindé en deux habitations, à Uccle pour la famille Haerens (1928-1932), le Palais de la Folle Chanson (1928), remarquable immeuble à appartements situé à l'un des angles du rond-point de l'Etoile, et aussi l'ancien siège de la société Electrorail (1930-1931), bâtiment de bureaux destiné à accueillir le holding de la famille Empain.
Sans oublier les divers lieux de culte Art Déco : qu'il s'agisse des églises Saint-Augustin à Forest (1932-1935 - Léon Guiannotte et André Watteyne) ou Sainte-Suzanne à Schaerbeek (1925-1928 - Jean Combaz), de la Basilique Nationale du Sacré-Cœur à Koekelberg (1905-1970 - Albert Van Huffel) ou encore de la Synagogue orthodoxe d'Anderlecht (1926-1933 - Joseph de Lange), tous ces édifices ont été érigées grâce à la technologie du béton armé et adoptent des styles singuliers oscillants entre Art Déco et modernisme.
Le programme complet du BANAD Festival 2025 est disponible sur le site www.banad.brussels
C. Farinone
Photos : 1. Maison Herrero (© EB - Sophie Voituron) / 2. Ancien siège de la société Electrorail (© EB – Endre Sebok)
Article mis en ligne en mars 2025

Avec la nomination de l’Américaine Tricia Tuttle à la tête de la direction artistique du festival, la Berlinale gagna en éclat.
Timothy Chalamet, Jessica Chastain (photo), Ethan Hawke , autant de stars hollywoodiennes qui foulèrent le tapis rouge berlinois, sous les acclamations du public.
Quoique. Jessica Chastain ne se considère pas comme un rouage de la machine hollywoodienne, confia-t-elle durant le festival. Oscarisée en 2022 pour The Eyes of Tammy Faye, l’actrice vit à New York, ne recherche pas les blockbusters, privilégie des films plus intimistes, portés par une véritable exigence artistique.
Une illustration parfaite de ce choix est Dreams, le film du réalisateur mexicain Michel Franco, en compétition à Berlin. Il s’agit de leur deuxième collaboration, après l’excellent Memory présenté à la Mostra de Venise en 2023. Là où Memory mettait en scène la douce romance entre Sylvia (incarnée par Chastain), une assistante sociale, et un homme atteint d’un début de démence (interprété par Peter Sarsgaard, Lion d’Argent à Venise pour ce rôle), Dreams prend un tout autre chemin, celui de la fougue d’un amour passionnel.
Jenifer, fille d’un magnat peu délicat de San Francisco, finance en tant que philanthrope une école de danse à Mexico City. C’est là qu’elle s’éprend de Fernando, un danseur d’une jeunesse éclatante et d’un talent rare. Dans l’espoir de la retrouver mais aussi de se forger un avenir aux Etats-Unis, il décide de franchir clandestinement la frontière, un périple semé de périls. Jenifer, quant à elle, redoutant la réaction de son père et de son frère, hommes peu ouverts qui ne verraient pas cette relation d’un bon œil, préfère lui rendre visite en secret au Mexique. Alors que Fernando brave la mort pour tenter de s’installer aux Etats-Unis, il prend conscience que sa bien-aimée, une Américaine mondaine, n’est pas prête à vivre leur amour au grand jour.
Dans un contexte où le président Trump prône une politique intransigeante à l’égard de l’immigration clandestine mexicaine, Dreams résonne comme une œuvre ancrée dans l’actualité. Au-delà de cette toile de fond politique, le film fascine par sa dissection impitoyable d’une passion tourmentée, entravée par des réalités sociales. La mise en scène est vibrante, d’une intensité rare.
Jessica Chastain est impériale dans le rôle de Jenifer. "La meilleure actrice au monde", trancha Michel Franco à Berlin. Pas sûr qu’il exagérait.
Sylwia Podwika
Article mis en ligne en mars 2025

Axée sur la thématique «Habiter le Monde», la Foire du Livre de Bruxelles se tient à Tour et Taxis du 13 au 16 mars. L’accès à l’événement est gratuit, ce qui reflète une volonté forte de démocratiser l’écriture et la lecture pour toutes et tous. Plus de trois cents activités, célébrant le livre sous toutes ses formes, sont à découvrir.
La Foire offre une programmation éclectique, couvrant une large diversité de genres et secteurs littéraires : la Romance y a pour la première fois son propre espace dédié ; le Quartier Manga revient avec une programmation encore plus riche, avec deux fois plus d'artistes en rencontre et en dédicace ; le Polar fait son grand retour, renforcé par une présence accrue d’auteurs ; sans oublier l’Imaginaire et des espaces consacrés à la Littérature scientifique et à la Place de l’Europe. Conférences, débats et rendez-vous professionnels explorant les mutations du livre et son rôle sociétal sont à suivre. Une attention particulière est aussi portée à la Jeunesse avec deux journées de formation destinées aux enseignants et bibliothécaires sur la littérature jeunesse, ainsi qu’une journée consacrée à la traduction pour les étudiants. La programmation jeunesse s’étoffe également avec le développement du Village Famille, un nouvel espace situé au cœur de la Gare Maritime qui propose des lectures, ateliers et animations ludiques pour les tout-petits.
La Foire du Livre de Bruxelles est aussi l’endroit idéal pour découvrir la diversité et la richesse de la littérature belge. Cette édition 2025 met en lumière des écrivains belges de renom, ainsi que des maisons d'édition et des personnalités engagées dans les enjeux sociétaux et culturels actuels. De nombreux auteurs belges ou résidant en Belgique viendront à la rencontre des lecteurs pour présenter leurs ouvrages. Et plus de 60 éditeurs belges sont présents pour mettre en avant leurs publications variées, abordant des sujets allant de l’histoire aux sciences humaines, de la photographie à la bande dessinée. Un partenariat exclusif avec la Foire du Livre de Francfort mettra en avant la littérature germanophone, invitée d’honneur de cette édition 2025. Au cœur de la Gare Maritime, un pavillon de 100 m² est consacré à la langue allemande, réunissant une trentaine de maisons d’édition germanophones issues d’Allemagne, Autriche, Suisse, Luxembourg, Liechtenstein et Belgique.
Inscription sur flb.be
C.F.
Article mis en ligne en mars 2025

Salon annuel, organisé par la Commission Européenne, Science is Wonderful ! met en avant des projets de recherche et des innovations à découvrir au travers d’expériences fascinantes, de jeux interactifs et d’activités pour tout public, avec une attention particulière pour les enfants en âge scolaire. L’édition 2025 se tient les 13 et 14 mars à l’AfricaMuseum à Tervuren. L’entrée est gratuite.
Sur 55 stands, près de 150 chercheurs, venus du monde entier, y dévoilent 48 projets financés par l’Union Européenne, soutenus par des chercheurs des Actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA, 41 projets) et du Conseil Européen de la Recherche (ERC, 7 projets) couvrant toutes les disciplines scientifiques. Des archéologues de l’Antarctique, des géologues de Chine, ainsi qu’une multitude de chercheurs passionnants de Belgique et d’Europe y présentent leurs travaux à travers des expériences interactives, des spectacles scientifiques captivants et des démonstrations.
#SciencelsWonderful
C.F.
Article mis en ligne en mars 2025

Réalisé par le duo belgo-français Arnaud Dufeys et Charlotte Devillers, le film belge «On vous croit» a connu sa première mondiale à la Berlinale, dans la nouvelle section «Perspectives», dédiée aux premiers longs-métrages. Il a obtenu une mention spéciale du jury à Berlin.
Après avoir marqué les esprits avec ses seconds rôles dans quatre films des frères Dardenne, la Bruxelloise Myriem Akheddiou porte «On vous croit» sur ses épaules.
Alice (Myriem Akheddiou) est au bord de la crise de nerfs. Elle se trouve avec ses enfants, Lila et Etienne, dans le palais de justice. Son ex-mari, également présent lors de l'audience, a entamé une lutte juridique pour la garde des enfants. Cela fait déjà deux ans qu'on lui interdit tout contact avec eux, ce qu'il déplore. De son côté, elle affirme haut et fort que Lila, une adolescente de 17 ans, et Etienne, 10 ans, ne souhaitent pas le voir. Le juge décide d’entendre d’abord les enfants sans la présence des parents. Lorsque Alice reste plus longtemps que prévu sans nouvelles des enfants, un vent de panique l'anime et elle perd le contrôle d’elle-même. Est-elle véritablement instable psychologiquement et manipule-t-elle ses enfants ? C'est ce qu'affirme son ex, une fois tout le monde installé devant le juge, avec les avocats présents. Alice porte de lourdes accusations à son encontre, l’accusant de maltraitance et d'abus d’Etienne.
L’interprétation d’Alice par Myriem Akheddiou est remarquable, elle maîtrise toutes les nuances émotionnelles, que ce soit lorsqu'elle prend la parole ou lorsqu’elle écoute les autres.
En à peine 78 minutes, la durée du film, les réalisateurs offrent un récit intense qui captive le spectateur du début à la fin. Ils méritent également tous les éloges pour leur approche subtile d’un sujet délicat. La véritable nature des faits reprochés au père reste inconnue du spectateur. Le mot «inceste», autour duquel tout gravite, n'est jamais prononcé, la suggestion suffit. Le film met en lumière la difficulté de faire éclater la vérité dans une telle situation, les preuves tangibles manquent souvent, c’est fréquemment parole contre parole. Le côté vers lequel penchent les cinéastes devient clair à la fin du film.
Sylwia Podwika
Article mis en ligne en février 2025
Lors de son assemblée générale annuelle tenue à Liège, le samedi 18 janvier 2025, les membres de l’Association Professionnelle de la Presse Cinématographique Belge (APPCB), ont élu le film de l’année 2024 : La zone d’intérêt (The zone of interest) de Jonathan Glazer, Grand Prix à Cannes en 2023, mais sorti en salles en 2024.
En évoquant l’horreur de la Shoa sans la montrer depuis le domicile voisin du commandant du camp d’Auschwitz, où le quotidien se déroule comme si de rien n’était sous le regard incroyablement insouciant de son épouse, l’exceptionnelle actrice allemande Sandra Huller, le cinéaste britannique signe un film fort et intelligent. Un film porteur d’un message essentiel à l’heure où l’horreur de la guerre sévit à notre porte et où des crimes contre l’humanité sont à nouveau commis.
Une mention spéciale a par ailleurs été attribuée au film Il reste encore demain, titre original C’è ancora domani, de et avec Paola Cortellesi. Tourné en noir et blanc et relatant l'émancipation d'une femme vivant sous le joug d’un mari violent et autoritaire, dans un quartier populaire de Rome, dans l'Italie de l'immédiat après-guerre, le film qui a secoué toute l’Italie rend aussi hommage au néoréalisme.
P. Germay
Article mis en ligne en janvier 2025

La Pologne assure, jusqu’au 30 juin 2025, la Présidence du Conseil de l'Union européenne et propose à cette occasion une programmation culturelle internationale foisonnante, avec près de 100 événements à travers l'Europe. Concerts, pièces de théâtre, expositions, projections de films et événements littéraires sont prévus dans plus de vingt pays européens. Organisé par l'Institut Adam Mickiewicz, la programmation met en exergue les tendances les plus passionnantes de l'art polonais contemporain, avec un accent particulier sur la nouvelle génération d'artistes émergents. Les événements, qui se tiennent dans les Etats membres de l'UE, ainsi que dans les pays candidats à l’UE (Serbie, Géorgie, Macédoine du Nord et Moldavie) visent à promouvoir les valeurs de solidarité et de coopération internationale.
Les événements majeurs se déroulant à Bruxelles
Du 14 janvier au 30 juin 2025, le Parlement européen accueille une exposition de design, de graphisme et d'illustration polonais au Conseil de l'Union européenne et au Parlement européen sur le thème de la «régénération»
Fin janvier, la photographe polonaise Ada Zielińska présentera une exposition solo dans le cadre du PhotoBrussels Festival.
En février, le festival Unsound célébrera la scène polonaise de musique électronique et expérimentale.
A l'invitation du Musée Royal d'Art et Histoire, l’artiste polonaise Małgorzata Mirga-Tas créera une tapisserie tissée à grande échelle, inspirée par la collection historique du musée.
Un concert hommage célébrant le légendaire trompettiste de jazz polonais Tomasz Ludwik Stańko, sera proposé lors d’une soirée spéciale, qui aura lieu le 18 juin 2025 à Flagey et qui mettra en lumière la riche tradition du jazz en Pologne.
Enfin, la programmation culturelle atteindra son apogée, en juin, avec un concert de clôture à Flagey, marqué par la première mondiale de «Unity», une œuvre composée spécialement pour la Présidence polonaise par le pianiste et compositeur Aleksander Dębicz. Jakub Józef Orliński, célèbre contre-ténor polonais, est parmi les artistes qui se produiront sur scène.
C.F.
Article mis en ligne en janvier 2025
Depuis sa création, il y a sept décennies, la BRAFA – alors connue sous le nom de «Foire des Antiquaires» –, n’a cessé d’évoluer au fil du temps, tout en conservant son ADN basé sur la qualité et l’éclectisme. Elle s’est agrandie, internationalisée, a été organisée dans divers lieux à Bruxelles, sans perdre de son élégance et avec un objectif : proposer une foire d’art toujours plus qualitative. Cette année la BRAFA célèbre donc son 70e anniversaire. C’est la première édition placée sous la présidence de Mr Klaas Muller, élu président en juin dernier, par les membres de l’asbl Foire des Antiquaires de Belgique, organisatrice de la BRAFA. Il entend confirmer le rôle de la BRAFA sur la scène internationale et maintenir son caractère de prestige et d’excellence, tout en tenant compte des nouvelles exigences du marché de l’art.
Foire internationale à ancrage belge, la BRAFA 2025 rassemblera, du 26 janvier au 2 février à Brussels Expo (palais 3 et 4), plus de 130 galeries venant de quatorze pays ; parmi elles, une quinzaine de nouvelles galeries. Proposant différents domaines artistiques allant de l’archéologie à l’art contemporain, la BRAFA veille à un équilibre interne entre chacune de ces diverses spécialités, afin d’offrir une représentativité aussi large que possible. Des objets et pièces de tous les continents s’y cotoieront : mobilier et objets d'art Moyen-Age, Haute Epoque et Renaissance, tableaux et dessins anciens et modernes, art contemporain, design, sculptures, archéologie, arts classiques d’Afrique, art asiatique, porcelaine et céramique, orfèvrerie, joaillerie, verrerie, textiles et tapis, gravures, livres rares, photographie, etc. Proposant différents domaines artistiques, allant de l’archéologie à l’art contemporain, la BRAFA veille à un équilibre interne entre chacune des diverses spécialités, afin d’offrir une représentativité aussi large que possible. Avant l’ouverture de la Foire, toutes les œuvres exposées sont analysées par des experts internationaux que ce soit en termes de qualité, d’authenticité et de provenance.

L'invité d’honneur de la BRAFA 2025 est l’artiste plasticienne portugaise Joana Vasconcelos, réputée pour ses sculptures monumentales et ses installations immersives. Si elle a une prédilection pour les matériaux textiles, elle travaille aussi le ciment, le métal, la céramique, le verre et les objets trouvés. Cette année aussi, la BRAFA accueille l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (IRPA), qui joue un rôle majeur dans la préservation d'une grande diversité d'objets patrimoniaux, tels que des peintures, des sculptures en bois et en pierre, des tapisseries, des métaux précieux, du verre et des éléments du patrimoine architectural. L’IRPA présentera les multiples facettes de ses missions, allant de la conservation et la restauration d'œuvres d'art à la gestion de collections et à l'analyse scientifique. Les visiteurs pourront découvrir comment les spécialistes étudient et documentent les œuvres d'art, révélant des informations fascinantes sur leur histoire et leur technique de fabrication.
C. Farinone
Photo : Joana Vasconcelos, Valkyrie Seondeok © ArtisTree, Taikoo Place, Swire Properties 2024 / Œuvre exposée à la BRAFA 2025.
Article mis en ligne en janvier 2025

Depuis le 26 juillet dernier, Harry Potter : Visions of Magic est proposé à Tour & Taxis, à Bruxelles. Il s’agit d’une célébration artistique contemporaine de la série de films emblématiques qui met à l'honneur l'univers de Harry Potter et des Animaux Fantastiques d'une manière nouvelle et étonnante. Une expérience artistique, évocatrice et interactive qui explore certains des coins les plus mystérieux du Monde des Sorciers. Créée par Warner Bros. Discovery Global Themed Entertainment et le groupe Neon, et présentée sur une superficie de plus de 3000 m², elle permet aux fans d’Harry Potter de découvrir une série d'environnements immersifs et artistiques inspirés de lieux énigmatiques tels que la Salle des Requêtes, la Ménagerie de Newt, le Ministère de la Magie et bien d’autres. Un contenu vidéo réactif, une architecture audacieuse et des paysages sonores originaux créent d’exceptionnelles installations multisensorielles, tandis que la technologie interactive invite le visiteur à développer ses propres visions de la magie. A l'aide d’une baguette magique, le visiteur dévoile les traces cachées de la magie. A cet effet, il est guidé par une équipe d'experts dans l'activation des interactions magiques, révélant des «visions de magie» au fur et à mesure de l’exploration des recoins mystérieux du monde des sorciers.
Photo : All characters and elements © & TM Warner Bros. Entertainment Inc. Publishing Rights © JKR
Article mis en ligne en août 2024

A l’occasion de la présidence belge de l’Union Européenne, des élections européennes et de la Journée de l’Europe célébrée le 9 mai, plusieurs nouvelles mises en scène thématiques miniatures ont été inaugurées à Mini-Europe, sous le nom EU in ME. L’inauguration a eu lieu en présence de la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib, de Herman Van Rompuy, président honoraire du Conseil européen et de Tom De Smedt, chef adjoint de la Représentation de la Commission européenne en Belgique. La thématique de l’UE a toujours été un fil rouge dans le parc. Mais il était intéressant de souligner, au travers des scènes miniatures, l’importance des actions de l’UE dans le quotidien des quelque 450 millions d’Européens.
En marge de cette inauguration EU in ME, l'exposition interactive Esprit de l'Europe a également été présentée : elle vise à expliquer les nouvelles mises en scène. Tout au long de l’itinéraire «Spirit of Europe», Mini-Europe illustre comment l’UE a joué un rôle clé dans de nombreux succès et montre que nous pouvons aller plus loin ensemble. Enfin, Herman Van Rompuy et Tom De Smedt, accompagnés des élèves d’une école primaire de Tervueren et de la direction de Mini-Europe – Thierry et Vinciane Meeùs –, ont planté un arbre miniature dans le parc, en contribution symbolique à l'ambition européenne de planter trois milliards d'arbres d'ici 2030.
«EU in ME» – l’Union européenne en moir – envoie à l’influence de l’Union Européenne sur notre vie quotidienne. C’est aussi l’acronyme de «l’Union européenne dans Mini-Europe», ce qui met en valeur l’importance de la présence de l’UE dans le parc. Les scènes éclairent notamment des thèmes importants comme la démocratie, la solidarité, le pacte vert pour l’Europe, le pacte sur la migration, les normes, l’économie et la politique agricole.
Mini-Europe : Bruparck – 1020 Bruxelles – www.minieurope.be
S.D.
Photo : Thierry Meeùs, Hadja Lahbib, Herman Van Rompuy, Natalia Anoshyna et Tom De Smedt - © Mini-Europe.
Article mis en ligne en mai 2024
Disparition d’un grand critique et historien du cinéma
L'immense Palais des Festivals à Cannes forme le centre névralgique du festival du film. Après chaque projection de presse, ses grands couloirs sont pris d’assaut par une grande partie des plus de 4 000 journalistes accrédités. Dans un brouhaha, ils échangent leurs impressions sur le film qu'ils viennent de voir en première mondiale. Des conversations animées dans toutes les langues et tonalités. De manière quasi rituelle, d’année en année, un cercle se constituait autour du critique de cinéma et historien français Michel Ciment. Son jugement était sollicité par ses confrères, français et autres. Non pas qu’ils considéraient sa parole comme sacrée, loin de là, ils étaient souvent en désaccord avec lui. Mais il leur importait de confronter leurs impressions sur le film à l'analyse pointue qu'il en faisait, aux ponts qu’il établissait avec l'œuvre de tel ou tel auteur. Leur savoir s’en trouvait grandement enrichi.
Désormais, ses brillantes analyses et références leur manqueront - et pas uniquement à eux -. Ciment est décédé le 13 novembre, des suites d'une opération à la hanche. Il avait 85 ans.
Michel Ciment doit sa renommée auprès des cinéphiles avertis à ses interventions dans "Le Masque et la Plume", l'émission hebdomadaire de France Inter qui réunit depuis des temps immémoriaux les critiques de cinéma français pour discuter des films nouvellement sortis. Ciment était un membre régulier du panel. Il y fait ses débuts en 1970 et se situe d'abord dans l'ombre des deux grands de l'époque qui se livrent des duels verbaux homériques, Jean-Louis Bory et Georges Charensol. Avec la relève de la garde, il devient une voix faisant autorité dans l'émission. Et sur France Culture, il présente le programme cinématographique « Projection privée » de 1990 à 2016.
Il était aussi à l’aise dans l’écrit qu’à l’oral. Son premier article, une critique favorable de "Le Procès", film d'Orson Welles de 1962 qui ne fut pas très bien accueilli, paraît en 1963 dans la revue cinématographique Positif. Il avait soumis sa contribution en tant que personne extérieure. Elle impressionna les rédacteurs et ils le recrutèrent rapidement. Avec le temps, il devint rédacteur en chef du magazine et le resta jusqu'à la fin.

Les opinions exprimées dans Positif différaient généralement profondément des jugements des Cahiers du Cinéma, une autre revue cinématographique. Ciment reprochait à ce magazine d'avoir une vision dogmatique du cinéma, alimentée par des préjugés. Il ne cessa d'exprimer une critique similaire à l'encontre du «triangle des Bermudes», nom qu'il donna avec dédain au trio formé par les journaux Le Monde, Libération et le magazine Les Inrockuptibles. Ses goûts correspondaient rarement à ceux du quatuor.
Beau joueur, et respectueux de la personne, le magazine vilipendé Les Cahiers du Cinéma consacre son édito du mois de décembre à Michel Ciment, sous le titre «La mort d’un critique».
Ciment avait une grande admiration pour de nombreux réalisateurs britanniques et américains et écrivit des livres sur plusieurs d'entre eux, sur Joseph Losey, sur John Boorman, Elia Kazan, Jerry Schatzberg. Sa passion pour Stanley Kubrick culmina avec le livre «Kubrick» (1980), ouvrage de référence mondiale, réimprimé à plusieurs reprises, avec une préface de Martin Scorsese. Ciment était l'un des rares à entretenir des liens étroits avec le misanthrope Kubrick. Il rencontra le maestro à plusieurs reprises pour de longues interviews. Il donnait des conférences passionnantes sur Kubrick, sans une seule note devant lui. Il ne tarissait pas d’éloges sur "2001 : L'Odyssée de l'espace", il y décelait tous les signes d'un chef-d'œuvre.
Ciment eut également des conversations approfondies avec d'autres réalisateurs célèbres. Il les rassembla dans «Passeport pour Hollywood» (1992), des rencontres avec Billy Wilder, John Huston, Joseph Mankiewicz, Roman Polanski, Milos Forman et Wim Wenders. Un long entretien avec Andreï Konchalovsky parut également sous forme de livre, bien plus tard.
Il était éclectique, comme en témoignent ses livres sur Fritz Lang, Theo Angelopoulos, Francesco Rosi et Jane Campion. Ajoutez à cela son penchant pour Marco Bellochio, Aki Kaurismaki et Nuri Bilge Ceylan. Tout récemment, lors de sa toute dernière participation au Masque et la Plume, fin septembre, il regretta que «Fallen Leaves» de Kaurismaki n'ait pas obtenu la Palme d'or à Cannes cette année.
Les réalisateurs français qui le charmèrent vraiment ont pour noms Alain Resnais (il adorait «Hiroshima, mon amour»), Jean-Paul Rappeneau, Claude Sautet et Stéphane Brizé. La Nouvelle Vague l'inspirait beaucoup moins.
Lorsqu'il n'aimait pas un film ou une critique, Ciment pouvait avoir la plume et/ou la langue acerbe, souvent avec une pointe d'humour.
Expert reconnu, il fit partie du jury de grands festivals, dont Cannes, Venise, Berlin et Locarno, à une époque où les critiques de cinéma étaient encore éligibles à ce poste. Par après, les festivals prestigieux se passèrent de critiques dans leur jury. Ciment en était très mécontent, il avait appris par expérience que les critiques portent souvent un meilleur jugement sur les films que, par exemple, les réalisateurs ou les acteurs. Lors de ces festivals importants, les responsables faisaient appel à lui pendant de longues années pour animer des master class avec d'illustres cinéastes. Après tout, il connaissait leur parcours de fond en comble.
Il avait eu, entre autres, de longues conversations avec les plus célèbres réalisateurs américains. « Une Renaissance américaine » (2014) a rassemblé ses entretiens avec 30 d'entre eux, sur une période de plus de 40 ans, de Clint Eastwood à Francis Ford Coppola (il passa une semaine chez le cinéaste à San Francisco), de Michael Cimino à Sydney Pollack, de Woody Allen à Robert Altman. Il fut le seul critique français à entretenir également des contacts réguliers avec le mystérieux Terrence Malick.
Ciment forçait le respect bien au-delà de ses propres frontières, non seulement en raison de ses connaissances cinématographiques encyclopédiques et de l'excellente manière dont il les transmettait. La facilité avec laquelle il incluait d’autres formes d’art dans ses réflexions sur tel ou tel film était fascinante. Boulimique, il était avide de toutes les expressions culturelles, avec une préférence pour la littérature et la peinture. Il lisait beaucoup, pouvait traverser le pays pour visiter un musée, remuait ciel et terre pour obtenir une invitation au vernissage d'une exposition, assistait souvent à des pièces de théâtre, une somme de livres dans son sac. Il consacra toute sa vie à l'art. Le cinéma résume toutes les autres formes d’art, les synthétise, affirmait-il. Lorsqu'il rencontrait une connaissance, il ne la saluait pas par le banal «Comment vas-tu ?», mais par «Qu'as-tu vu ?»
Pour le bonheur de nombreux cinéphiles, Ciment publia à 80 ans «Une vie de cinéma» (2019), un livre en cinq parties contenant une cinquantaine de textes choisis, édités au cours de sa carrière, souvent fruits de ses voyages, reportages et rencontres. Il y inséra ses conversations avec les lauréats du prix Nobel de littérature Imre Kertesz, Mario Vargas Llosa et Harold Pinter. Il leur demanda ce qu'ils pensaient de l’art cinématographique.
Son faible déclaré pour les réalisateurs britanniques et américains provenait en partie de sa formation, car il poursuivit ses études aux États-Unis et y découvrit le cinéma américain. Plus tard, il enseigna la civilisation américaine et britannique, d'abord dans l'enseignement secondaire, puis à l'université Paris-VII. Il se targuait de pouvoir exprimer librement et franchement ses opinions grâce à son indépendance financière acquise.
Il décrivit ainsi l’exercice de critique d'un film : «un mélange de recherche et d'approche relativement objective, et en même temps d’expression du goût et du rapport personnel à l'œuvre». Il ne tenait pas en haute estime la nouvelle génération de critiques de cinéma, il les trouvait généralement populistes et élitistes.
Son enthousiasme pour visionner de nouveaux films resta intact jusqu’au bout : «Je vais au cinéma pour faire des découvertes. C'est ma passion. Pour voir des premiers films, découvrir de nouveaux talents et les soutenir. Et la deuxième raison est : pour comprendre le monde et me comprendre moi. Pour devenir plus sage.»
Une infirmière recueillit ses derniers mots : «Je vais aller voir un film ce soir».
Sylwia Podwika
Article mis en ligne en décembre 2023

Les Musée & Jardins van Buuren – un des joyaux culturels de Bruxelles – ont intégré, cette année, le réseau international European Route of Historic Gardens, un réseau exclusif de sites emblématiques partageant une passion commune pour l'histoire, l'art et l'architecture des jardins, tels notamment les jardins de Boboli à Florence (Italie) et le parc Serralves à Porto (Portugal). Fondée en 2016, l’European Route of Historic Gardens a pour mission de préserver et de promouvoir le patrimoine culturel lié aux jardins historiques en Europe, tout en encourageant les échanges culturels et le tourisme durable. Les jardins van Buuren sont les premiers jardins belges à rejoindre ce prestigieux itinéraire culturel, placé sous l’égide du Conseil de l’Europe.
Edifiée en 1928, la maison-musée du couple David et Alice van Buuren est un exemple remarquable de l'Art déco et abrite un mobilier rare, des tapis signés, des vitraux, des sculptures et une collection exceptionnelle de tableaux de maîtres belges et internationaux, du 15e au 20e siècle. Les jardins qui l’entourent constituent un véritable chef-d’œuvre de l'art paysager et sont considérés comme l'un des exemples les plus raffinés et les mieux préservés des jardins de l’entre-deux-guerres en Belgique. Ces jardins d'une superficie initiale de 26 ares en 1924, s'étendent aujourd'hui sur 1,2 hectare.

Les Jardins van Buuren ont été créés par les célèbres architectes-paysagistes belges, Jules Buyssens (1872-1958) et René Pechère (1908-2002). Comme le précise le Président en exercice de l’European Route of Historic Gardens : la contribution des deux concepteurs, associée à la sensibilité artistique de la famille van Buuren ainsi qu'à l'engagement et à l'attention de la direction du musée, est aujourd'hui reconnue non seulement par les habitants de Bruxelles, mais aussi par l'ensemble des Européens. Et Manon Magotteaux, Conservatrice des lieux, d’ajouter : les Musée & Jardins van Buuren incarnent bien plus que des espaces d'une beauté exceptionnelle; ils reflètent l'histoire, la créativité ainsi que la relation profonde entre l'humanité et la nature.
M.VD.
Musée et Jardins van Buuren : 41 Avenue Léo Errera – 1180 Bruxelles – www.museumvanbuuren.be
Photos : 1. Vue du jardin – ©van Buuren Museum & Gardens / 2. La grande roseraie – photo : An Mestdag ©van Buuren Museum & Gardens.
Article mis en ligne en septembre 2023

Fondé en 1994, Pairi Daiza permet aujourd’hui aux visiteurs de découvrir plus de 7.000 animaux de 800 espèces différentes, sur quelques 75 hectares de superficie. Mais Pairi Daiza n’est pas seulement un parc animalier. Il se veut également une vitrine du patrimoine industriel. A ce titre, Pairi Daiza vient d’acquérir une locomotive à vapeur belge originaire du Hainaut. Construite en 1900 par la Société Métallurgique de Couillet, elle a été utilisée dans des mines espagnoles, achetée par un collectionneur britannique et conservée par une société de chemins de fer du Pays de Galles. 123 ans après sa fabrication à Couillet, ce joyau est de retour en Belgique. C’est dans les ateliers du Parc que la locomotive va bénéficier d’une restauration complète. A ce jour, Pairi Daiza possède 6 anciennes locomotives à vapeur dont 4 sont en état de fonctionnement. La construction de la ligne de chemin de fer Pairi Daiza Steam Railway et la remise en état des locomotives représentent une passion et un travail quotidien pour l’équipe des cheminots du Parc. La petite vitesse des locomotives est parfaitement adaptée à un agréable voyage dans le Jardin des Mondes et permet aux visiteurs de profiter du Parc d’une autre façon et d'observer de nombreux animaux d’un point de vue différent.
La «Couillet», reine de la collection de Pairi Daiza, est visible dans le hangar des trains installé dans la Terre du Froid, devant l’Izba.
C.F.
Photo : Locomotive «Couillet» devant le hangar / © Pairi Daiza – Solène Senhaji.
Article mis en ligne en janvier 2023

Le Théâtre de la Gaîté, situé au cœur de Bruxelles, accueille, depuis le début du mois de juillet 2022, le plus grand Musée de l’Illusion d’Europe. Un tout nouveau musée dont l’objectif est d’initier ses visiteurs – toutes générations confondues – au monde fabuleux de l’illusion d’optique. Sur plus de 700 m² de superficie, il plonge les visiteurs dans une expérience pédagogique et ludique unique, conçue pour s’instruire en s’amusant. La collection présentée met l’accent sur la manière dont fonctionne notre cerveau et dont nous gérons notre perception des choses, en rappelant que la perception n’est bien souvent qu’une mystification et qu’il suffit d’un regard différent pour appréhender le monde autrement. Tout au long du parcours on découvre des illusions d'optique, tantôt amusantes tantôt déplaisantes si on ne comprend pas la manière dont notre cerveau a été piégé. Et le directeur du musée, Damir Cicak, de préciser : «Le visiteur découvre que ce que le cerveau décode par le biais des sens n’est pas nécessairement la réalité»... «En ces temps où les prises de position se font et se défont à la vitesse de l’éclair, en partie à cause des réseaux sociaux, et où le dialogue tend à faire figure de parent pauvre, le musée interpelle les visiteurs sur les faits tout en leur prodiguant un conseil judicieux : vérifiez d’abord si votre perception est bien la bonne. D’autres verront peut-être certaines choses qui vous échappent. Cette perspective est, peut-être, plus précieuse encore que l’expérience elle-même».
Musée de l'Illusion : 18 rue du Fossé aux Loups – 1000 Bruxelles – tél. +32 2 219 23 50 – Museumofillusions.be
S.D.
Article mis en ligne en juillet 2022

Un nouveau musée vient d'ouvrir à Tour & Taxis à Bruxelles. : le Toys Discovery Museum, qui aborde des thèmes de l'histoire, des sciences, de la culture, de la mode et où le jouet – particulièrement à partir des années 50 – est le fil conducteur. Un lieu de découverte pour les jeunes et un retour dans le passé pour les adultes !
Dans ce musée immersif, chacun peut découvrir et regarder – au rythme de ses envies – les objets, figurines, jouets qui remplissent les 135 vitrines d'exposition. Toys Discovery Museum est un musée pédagogique composé de 14 zones, 250 mètres d'étagères et de vitrines mettant en situation, dans une scénographie soignée, des récits de l'histoire et de l’homme, ainsi que des espaces renfermant des pièces uniques, pour les collectionneurs.
Les différentes sections forment un parcours amenant les visiteurs dans la jungle, dans des contrées lointaines des Amériques, dans les fonds marins du Pôle Nord, et même dans l'espace, au-delà du système solaire, en compagnie de robots pour un voyage intergalactique. Une aventure assurément fascinante...
S.D.
Toys Discovery Museum : Avenue du Port 86 C – 1000 Bruxelles.
Article mis en ligne en mai 2022